Enquête sur le bagne.
Les dessins du peintre Jules Noël, 1844
du 31 mai 2013 au 16 février 2014
Par nature le bagne est un lieu de réclusion, d’isolement, hors des regards. Aussi lorsqu’en 1844 le peintre Jules Noël (1810-1881) y pénètre et dessine la vie quotidienne des bagnards l’évènement est-il d’importance ! Ils occupent l’Arsenal. L’Arsenal les occupe. Tâches de forçats pour le compte de l’arsenal, travail portuaire, scènes de sortie, de repos, vues des lieux de vie… autant de regards inédits que seuls les dessins du musée de Brest permettent aujourd’hui de livrer au regard du public.
Dans le prolongement de l’exposition du Musée de la Marine (Château de Brest) consacrée à l’Arsenal, l’exposition du musée des beaux-arts dépasse les apparences du bagne en donnant accès à une perception précise et vive des hommes qui le peuplent après avoir laissé derrière eux leur vie de liberté.
Jules Noël, formé à Brest dans l’atelier du peintre Charioux, un temps attiré par une carrière parisienne, s’installe en définitive à Nantes en 1836, après avoir enseigné le dessin à Saint-Pol-de-Léon et à Lorient. À partir de 1847, il enseigne aussi au Lycée Henry IV à Paris. Peintre apprécié pour ses marines romantiques, ses vieilles rues pittoresques et ses scènes en costumes, il collabora aussi à des éditions. Ainsi en 1845, adresse t-il les dessins de bagnards à Maurice Alhoy qui publie alors un livre de référence : Les bagnes, Histoire, Types, Moeurs et Mystères (Harvard édition), où justement il lève par ses dessins, aujourd’hui au musée de Brest, nombre de ces mystères.
Exposition présentée dans le cadre du parcours d’images Il était une fois l’Arsenal à Brest, réalisé en partenariat avec le Musée national de la Marine, le Centre atlantique de la photographie, le Centre de recherche bretonne et celtique et le service Culture-Animation-Patrimoines de Brest métropole océane.
Les peintres de Pont-Aven du musée de Brest
du 29 mai 2013 au 2 février 2014
Le musée de Brest conserve un ensemble inédit de peintures, dessins, estampes ainsi qu’une sculpture, de peintres de l’École de Pont-Aven et des Nabis. Cette exposition, alimentée par des œuvres sorties des réserves, montre la place qu’elles tiennent dans les approches nouvelles de l’histoire de l’art.
L’ensemble s’attache ainsi à montrer l’évolution des artistes concernés par l’influence de Paul Gauguin et d’Émile Bernard, par les théorisations de Maurice Denis et de Paul Sérusier. Il rend aussi compte des récentes recherches plaçant Émile Bernard, dont le musée conserve 12 œuvres, au centre de la naissance de l’esthétique de Pont-Aven, jusqu’alors attribuée exclusivement à Gauguin.
Il affiche ce que les formes synthétiques cernées d’un contour, les aplats de couleurs pures, les cadrages atypiques de leurs œuvres doivent à Paul Sérusier, à Émile Bernard, à Georges Lacombe, dont le musée conserve une sculpture monumentale étonnante, à Armand Seguin, à Charles Filiger, sans oublier le méconnu Henri-Gabriel Ibels dit le « Nabi journaliste » et Maxime Maufra, qui occupent une place de choix dans l’exposition. Le parcours se prolonge par un cabinet de dessins avec des pastels de Claude-Émile Schuffenecker, des études d’Henry Moret, une gouache de Jan Verkade et un portrait de Charles Filiger.
Catalogue Les peintres de Pont-Aven et les Nabis dans les collections du musée de Brest
Le catalogue complet des œuvres de l’École de Pont-Aven et des Nabis du musée est publié aux éditions Locus Solus. Richement illustré et comptant plus de 100 numéros, il permet de mesurer l’ampleur et la richesse du fonds conservé par le musée de Brest.
Les peintres de Pont-Aven et les Nabis dans les collections du musée de Brest. Conception graphique : Alain Le Quernec et Carolina Rojas, éditions Locus Solus, 192 pages, 20€, 2013.
Ode à la pluie
17 avril – 10 novembre 2013
L’exposition Ode à la pluie souhaite aborder le thème de la pluie et ses évocations dans la culture occidentale mais aussi dans l’art.
Fascinés par les manifestations atmosphériques sur lesquelles l’homme n’a aucune prise, nombreux sont les artistes qui se sont confrontés au défi de leur représentation. Quoi de plus difficile en effet que de rendre compte de cet élément immatériel et éphémère ?
Du 18e siècle à nos jours, l’exposition tente de poser un regard sur la pluie à travers des formes différentes. Peintures, gravures, photographies, extraits littéraires, objets issus des arts populaires s’associent dans l’espace, afin d’offrir aux visiteurs un parcours poétique.
La pluie a fait naître un imaginaire inépuisable. Les peintres comme Alfred Sisley, Claude Monet, Paul Sérusier ou Eugène Boudin qualifié par Corot de “roi des ciels” se sont emparés de cet imaginaire. Ces œuvres anciennes seront mises en perspective avec une production contemporaine allant des œuvres évanescentes de Geneviève Asse aux écritures de la pluie de Patrick Tosani.
Des bulles au musée
Du 12 mars au 7 avril 2013
En lien avec les toiles de la collection permanente, les visiteurs pourront découvrir les planches et crayonnés originaux de dessinateurs de la région : Jérôme Lereculey, Gwendal Lemercier, Briac et le regretté Bruno Le Floc’h. Une place particulière sera faite au travail de ce dernier grâce aux planches aimablement prêtées par Armelle Le Minor et Les Amis de Bruno Le Floc’h.
Un parcours permettra aux plus jeunes et aux scolaires de comprendre comment l’on passe du scénario à la mise en mouvement d’une histoire en cases et en bulles.
L’exposition trouvera un prolongement le jeudi 4 avril avec la projection gratuite au Mac Orlan de L’île de Black Mor de Jean-François Laguionie, dont Bruno Le Floc’h a réalisé le story-board. (inscription auprès de Mme Durand : [email protected])
Le Festival de BD « Loperhet en ébullition », organisé par l’association Brest en bulle, permettra, le dimanche 7 avril, de clôturer cette excursion dans le 9ème art.
Plus d’informations :
Exposi-Son
Dix tableaux du musée à écouter
Du 7 au 17 février 2013
Dans le cadre du dixième festival de la radio et de l’écoute Longueur d’ondes, dix tableaux du Musée des beaux-arts se laissent écouter… À partir d’une sélection de dix œuvres issues des collections permanentes du musée, vingt créateurs proches de l’association Longueur d’ondes ont composé des pièces sonores d’une durée d’environ 5 minutes.
De cette collaboration est né un parcours sonore et visuel au sein des collections du musée : 10 œuvres à admirer et à écouter, 10 points d’arrêt pour contempler et tendre l’oreille. Une occasion unique de (re)découvrir ces œuvres et d’entendre ce qu’elles ont à vous raconter… Un parcours à effectuer dans le musée pendant toute la durée du festival Longueur d’ondes, confortablement installés devant chacun des dix tableaux.
Séance spéciale dans l’auditorium du musée :
dimanche 10 février à 14h, en présence de certains des créateurs qui ont participé à la réalisation des œuvres sonores.
Informations et tarifs :
Accès dans la limite des places disponibles (achat des billets sur place).
Suites de Dominique Jézéquel
Du 1er décembre 2012 au 17 février 2013
Le musée a proposé à Dominique Jézéquel de travailler sur le bâtiment, en y présentant deux Suites. Tableaux composés d’accords de quatre couleurs, elles sont projetées directement sur les murs du musée.
La première vidéo, Suite 113, est diffusée dans l’escalier qui descend vers la salle d’exposition temporaire. La deuxième vidéo, Suite 123, est projetée sur la grande verrière du musée. Visible de nuit depuis la rue Émile Zola, elle offre une nouvelle dimension à l’architecture du bâtiment. Le musée devient ainsi à la fois le support et le médium de l’œuvre.
Pour en savoir plus sur l’artiste :
http://www.dominiquejezequel.fr
Dans le décor !
Grands décors sous-marins de Mathurin Méheut
Du 1er décembre 2012 au 3 février 2013
Prélude à la grande rétrospective consacrée à Mathurin Méheut par le Musée de la Marine à Paris, cette exposition invite le public à découvrir en avant-première les collections conservées à Brest. Constitué de six décors peints, de dessins, de gravures et de faïences, ce fonds d’une grande richesse est complété par des prêts du Musée Mathurin Méheut à Lamballe et du Musée de la faïence de Quimper.
Centrée sur le décor marin, l’exposition apporte un éclairage sur les sources d’inspiration du peintre – en particulier le répertoire inépuisable constitué lors de son séjour à la station de biologie marine de Roscoff – et sur le contexte des décors – menus et vaisselle sont associés au décor de Faune des mers pour le restaurant Prunier à Paris. Enfin, l’attachement indéfectible de l’artiste à la Bretagne est évoqué à travers ses représentations des « travailleurs de la mer ».