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A la rue, Clet Abraham

© Clet Abraham
© Clet Abraham

 

Accrochage présenté dans la galerie de l’artothèque du 7 juin au 31 août 2016

 

Comme il l’a démontré lors d’une intervention dans les rues de Brest en août 2015, Clet Abraham fait de la rue son territoire de travail artistique. Mais, alors que la plupart des artistes du street-art parsèment les murs, les trottoirs et les palissades de formes qui leur sont propres, Clet Abraham prend appui sur les pictogrammes des panneaux de signalisation routière pour faire apparaître parmi eux des scènes animées de personnages ou de signes. Il en détourne non le sens mais la forme.

Ainsi, appliquant à des icônes autoritaires les principes graphiques de la satire, il attire notre attention sur nos automatismes face aux codes routiers, mais aussi sur notre faculté à en accepter une lecture sensible et humoristique.

La rencontre à Brest avec Clet Abraham qui intervient aussi à Florence, à Paris, et dans d’autres villes du monde, s’appuiera sur la présentation au musée des panneaux détournés, sur des interventions dans les rues, ainsi que sur des rencontres avec le public. 

Sa majesté, le pont tournant

du 5 avril au 18 septembre 2016

 

Dans le cadre de Brest 2016 et au moment où Brest se dote d’un téléphérique, cette exposition porte un regard sur les représentations d’un ouvrage d’art maritime brestois : le Pont tournant. Appelé aussi Pont impérial, puis Pont national, cet ouvrage métallique construit en 1861 et détruit en 1944, reliait les deux rives de la Penfeld sans entraver le passage des navires. 

Lorsque les peintres, les graveurs et les photographes abordent le Pont tournant, ils n’en dressent pas le simple portrait : en se l’appropriant, ils l’érigent au statut de monument. Sous divers points de vue, les photographes soulignent la monumentalité de son architecture, laquelle a d’ailleurs fait débat lors de son édification. Les dessinateurs et les graveurs s’attachent quant à eux à le magnifier à l’aide de mises en page valorisantes. D’abord loué comme le fruit d’une technicité nouvelle, le pont devient rapidement une curiosité touristique. Cartes postales et objets souvenirs témoignent de cet engouement pour un ouvrage d’art devenu un symbole de la ville de Brest. 

Au-delà du Pont tournant, les artistes témoignent à leur manière de la place que prennent les constructions métalliques dans l’art en général. Cette esthétique nouvelle, qui apparaît à Brest vers 1860 et se répand en une décennie, concilie beauté et fonctionnalité.

François Dilasser, Sans titre, 1974, peinture glycérophtalique sur toile, collection musée des beaux-arts de Brest métropole, don de la famille de l’artiste, 2015.  © Didier Olivré.  © ADAGP, Paris, 2016.
François Dilasser, Sans titre, 1974, peinture glycérophtalique sur toile, collection musée des beaux-arts de Brest métropole, don de la famille de l’artiste, 2015. © Didier Olivré. © ADAGP, Paris, 2016.

Nouvelles venues.

Les acquisitions du musée en 2015

du 16 février au 17 avril 2016

 

Qu’il s’agisse d’un achat, d’un don ou encore d’un legs, l’entrée en collection d’une œuvre est toujours un moment unique dans la vie d’un musée. Au rythme annuel des acquisitions, l’occasion lui est donnée d’enrichir le fonds du musée, en complétant ou en renforçant son identité. C’est aussi l’opportunité, grâce à la confiance d’artistes d’aujourd’hui, d’ouvrir sa collection à l’art contemporain.

Cet accrochage met en lumière une sélection d’acquisitions de 2015. Du Portrait de femme en prière d’Edgard Maxence aux cinq toiles de François Dilasser données au musée par sa famille, en passant par le Nocturne vert à Camaret de Charles Cottet ou encore le livre-céramique Fragilité de Michel Le Gentil et Nicolas Fédorenko, ce parcours dans les collections offre un cheminement qui s’enrichit de nouveaux dialogues avec les œuvres.